Parlons vidange de l’eau au-dessus du contre-moule

Tout le monde sait que si on gîte un peu trop, de l’eau du plan d’eau passe par dessus l’hiloire et se déverse sur le plat du dessus du contre-moule. Désagréable car elle y reste sauf quand il y en a assez et qu’elle va déborder dans le dos du barreur.

Certains ont choisi de faire un trou de chaque côté pour qu’elle s’écoule même à la gîte dans le cockpit (la baignoire, tiens pourquoi l’appelle-t-on ainsi ?) afin que la pompe de cale l’évacue vers l’extérieur.

Le tube relie les endroits repérés par les ellipses rouges. Très efficace mais interdit par les règles de classe.

Alors que faire ? Nous avons cherché à voir ce qui se passe.

Nous avons d’abord remarqué que la pente vers l’arrière est très faible par rapport au pont. L’évacuation quand le bateau est à l’horizontal est problématique. Mais si on a de l’eau c’est qu’il y a du vent et que l’on gîte.

Après un premier essai pour voir il apparait que l’eau est bien plus bas que les trous de vidange du tableau arrière. Au virement de bord elle passe devant le rebord du contre-moule et derrière saute par dessus l’arête centrale entre le siège et l’axe du safran donc là aussi pas de sortie à travers le ou les trous du tableau arrière. Comme au vent arrière ces trous sont plutôt des entrées d’eau que des sorties soit on va boucher soit un morceau de mylar ou d’une vieille radio médicale avec un adhésif faisant charnière empêche cette arrivée d’eau.

On a placé un ruban d’adhésif entre le bord de la baignoire et l’arête centrale côté tableau arrière. L’évacuation est bonne, à condition d’avoir des trous avec clapet anti-retour situés de part et d’autre de l’arête centrale.

Mais si le miniJI pique un peu du nez, barreur trop léger, la plupart de l’eau va vers l’avant et se retrouve de l’autre côté.

L’idée c’est de mettre une sorte de déflecteur qui recueille l’eau et la détourne au milieu vers la baignoire. On voit sur la vidéo une réalisation avec du scotch.

En mauve le déflecteur (un de chaque côté)
En bleu un clapet pour faire sortir l’eau qui serait passée à l’avant

Et dans un second essai

D’abord l’existant :
Un peu d’eau boueuse pour bien voir, le bateau gîte à tribord, l’eau ne peut sortir, la sortie est plus haute que le niveau d’eau.

Simulons un virement de bord : l’eau se précipite d’abord contre l’arête centrale, puis la pente est presque nulle, donc l’évacuation est lente.

Ajoutons un cornière sur babord et commençons le virement de bord.

L’eau est en haut d’un couloir descendant vers la sortie dans le tableau arrière, elle s’écoule rapidement.

Laisser une ouverture de 1 à 2 mm au niveau du siège et du tableau arrière contre la cornière afin que l’eau qui éventuellement passe par dessus celle-ci s’échappe.

Ici la cornière est stratifiée dans un moule fait avec de la cornière d’alu (bord de marche en GSB) mais on peut aussi utiliser des cornières plastiques directement collées à la PU.


Ecrit 11 décembre 2021 par admin dans la catégorie "bricolage

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