Renfort de pont au niveau de la traverse
Sur les miniJI relativement anciens il y a une faiblesse au niveau du logement de la traverse de mât.
Les causes :
– les forces conjuguées du pataras et de l’étai poussent la traverse vers le bas et quand il y a de plus en plus de vent le boulon en fond du logement sous le vent reçoit davantage que celui au vent,
– certains miniJI ont une traverse en U, les plus récents une traverse de section rectangulaire bien plus résistante à la flexion.
Tous ces efforts s’exercent donc sur les quelques centimètres entre le bord du logement de traverse et le bord du pont qui prend appui sur un retour de la coque. C’est une partie plane et peu résistante qui va se déformer et créer un faïençage du gelcoat autour des extrémités du logement de traverse.
Au niveau du retour de coque on a une bonne résistance à condition de répartir l’effort sur un longueur suffisante.
Solution adoptée
Renforcer la rigidité du logement de traverse : une latte de voile en fibre de verre de récupération placée verticalement le long du logement (on peut en mettre deux une de chaque côté), immobilisée par deux couches de fibre de verre mat 300 (disponible quoique plus cher dans les grandes surfaces de bricolage) stratifiées avec de la résine polyester. Il convient de poncer grossièrement la surface avant de manière à avoir une bonne adhérence.
Renforcer la liaison logement de traverse – pont : on trouve dans les bricotrucs des tuyaux de mousse pour isoler les conduites de chauffage. N’importe quelle taille convient puisqu’on va façonner au ciseau celui-ci.
Le but est à la fois de créer un effet poutre en remplaçant du plat par une section creuse plus importante et de répartir l’effort sur une bonne longueur de pont au niveau de la fixation du le rebord du pont.
Découper dans le tuyau de mousse un boudin qui aura une encoche pour que le logement de traverse s’y insère jusqu’à la moitié. Positionner et stratifier de deux couches de mat 300 en veillant bien à laisser la partie du pont qui s’appuie sur le rebord de coque sans trop de sur-épaisseur.


Ici seulement les extrémités sont réalisées ainsi que vers le centre une partie où le logement de traverse était cassé.

Afin de terminer la répartition des efforts au niveau du boulon il y avait une rondelle de 8 mm noyée dans la résine, c’était insuffisant, une plaque d’aluminium de récupération, pliée en U et dont la partie au niveau de la flèche a été recourbée afin que la couche de stratification empêche qu’elle se décolle à la manière dont les ponts actuels sont fabriqués au chantier ACB.

Maintenant y a plus qu’à voir le pont remis en place, le mât monté, si une tension vigoureuse sur le pataras provoque aucune déformation du pont. Personnellement la traverse n’appuie pas dans le fond du logement du pont elle ne touche que sur un écrou de 8mm vissé sur le boulon de chaque côté.
Si vous avez adopté un autre procédé vous pouvez en faire profiter tout le monde via un commentaire ci-dessous.
Une idée…
Et si le problème venait d’un serrage des écrous de traverse ?
J’ai toujours entendu dire qu’il ne fallait pas trop serrer ces écrous. Le mât peut changer de quête quand on hisse le foc, et quand le skipper le désire par action sur la drisse de foc. Si les écrous sont serrés il va y avoir fatigue du stratifié, faïencage, voire destruction.
Normalement la traverse est de section en U retourné ou rectangulaire. Un écrou nylstop permet de régler l’appui de façon que celle-ci ne touche pas le logement du pont.
Si la traverse se cintre, peut-être avez-vous trop tendu les haubans et galhaubans ?